L’église :

L’église Saint Martin d’Annois, relevant sous l’ancien régime du diocèse de Noyon, est situé en bordure du village près des marécages, proche de l’ancien château dont les seigneurs sont mentionnés depuis le Xème siècle dans un cartulaire de l’abbaye de St Quentin en l’Isle.

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L’église se compose d’un vaisseau unique que prolonge un chœur à chevet plat, orné d’une baie flamboyante. Construit en moellons de grès, les pignons, les encadrements de baies et le porche sont en briques.
 
Seule la baie orientale du chœur à fenestrage flamboyant a été réalisée en pierre calcaire. La majeure partie date de la fin du XVème siècle, le transept sud est une adjonction du XVIIème siècle et le porche date du début XIXème siècle. L’intérieur de l’église est couvert d’un lambris à couvre-joints entièrement refait sur les dispositions de l’ancien au-dessus de la nef. Le lambris de l’abside est souligné d’un décor peint de couleur rouge.
 
 

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Les sablières sculptées et peintes ainsi qu’une partie de l’entrait (charpente) et du poinçon restitués ont été conservés dans leur état de la fin XVème, début XVIème siècle.







Symbolique des couleurs employées dans la réfection des voûtes lambrissées :
Dans le chœur
            -rouge : couleur de l’Esprit, souvent associé au Christ au moyen-Age.
            -vert : couleur que l’on retrouve sur les couvre-joints et qui symbolise   la régénération de l’âme. 
Dans la nef
            -ocre jaune : comme le safran, symbolise la raison et la tempérance.
            -vert : régénération de l’âme comme dans le chœur.

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De son ancien mobilier, l’église d’Annois abrite une cuve baptismale de la fin de l’époque romane d’une qualité rare par son décor et ses dimensions, réalisée en pierre calcaire dure de la région de Ham. La cuve repose sur une base moulurée de la fin du XIIème siècle. La première guerre mondiale a entraîné la destruction des vitraux anciens qui ont été remplacés dans les années 30.

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La cloche de notre église continue de sonner… le glas .
Le glas annonce les événements tragiques. Le glas est le son lent d'une cloche qu'on tinte pour annoncer la mort […] de quelqu’un. Dès le VIe siècle, l’Église introduit l’usage du glas, aussi appelé la « cloche des morts ». Les premières utilisations attestées du glas pour signaler un décès remontent au VIIIe siècle. Le rythme approximatif est d’un tintement toutes les deux secondes. Bien des glas existent […], ils sont souvent sonnés pendant plusieurs minutes. Pour l’anecdote, à partir du XIIIe siècle, on sonnait différemment selon que le défunt était une femme ou un homme […]. Il se peut parfois que la famille du défunt refuse de le sonner.
A Annois, comme dans certains autres villages, le glas sonne dès que l’on apprend le décès d’une personne du village : le matin et le soir.

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A propos de notre cloche… son baptême
(Inscriptions présentes sur la cloche)
« ad honorem sancti Martin, l’an de notre seigneur 1929 sous l’épiscopat de Monseigneur Henri BINET.
Edouard Vaillant, Maire, Monseigneur GAMARD Curé, j’ai été bénite par Monseigneur l’Abbé PARENT, Curé de Flavy-le-Martel.
Je me nomme Laure, Marie-Thérèse, Léontine, Marcelle.
J’ai pour marraines Hélène, Laure CHEVRIN, Dame VAILLANT et Germaine GUINOISEAUX et pour parrains Fernand BLONDEAUX, Adjoint au Maire et Marcel FOURNIVAL.
Je remplace Marie Adelaïde enlevée par les allemands. Je pleure les morts de la grande guerre. Je chante la victoire de la France et je suis la voix de Dieu. »